Les algues forment un grand groupe qui rassemble des végétaux allant d’une taille microscopique à plusieurs mètres de long. On les trouve en mer, dans les eaux douces et sur Terre en milieu humide (sur le sol, les rochers, les troncs d’arbre, la neige, etc.) – autrement dit, presque partout !

Les algues fournissent les deux tiers de l’oxygène que nous respirons et forment une biomasse plus importante que l’ensemble de la végétation terrestre.

On a longtemps répertorié dans ce groupe des végétaux que l’on ne savait pas classer ailleurs… En fait, toutes les algues n’ont pas un même ancêtre commun (on dit que le groupe des algues est polyphylétique). Il peut donc être difficile d’en donner une définition. Mais ce terme évoque une image assez claire dans le langage habituel, raison pour laquelle il est toujours couramment utilisé. La réalité s’avère cependant infiniment plus complexe.

On répartit aujourd’hui les algues pluricellulaires en trois groupes selon leur couleur : algues rouges, vertes et brunes. Ces variations de couleur sont dues à la présence de différents pigments. Toutes les algues renferment de la chlorophylle, mais cette dernière n’est pas masquée par d’autres pigments chez les algues vertes, tandis que chez les algues brunes, la chlorophylle est masquée par des pigments bruns, et chez les algues rouges, par des pigments rouges.

On a dénombré environ 130 000 espèces d’algues, mais ce chiffre est certainement bien en dessous de la réalité. Environ 80 % des algues répertoriées sont unicellulaires. D’autres forment des filaments cellulaires ou des lames simples, d’autres encore développent des architectures complexes et différenciées, par apposition cellulaire ou par enchevêtrement de filaments tubulaires. Les algues ne possèdent cependant pas de tissus nettement individualisés, comme on peut en trouver chez les végétaux terrestres vasculaires.

Les formes les plus complexes se trouvent chez les algues vertes, la lignée qui aurait conduit aux plantes dites « supérieures ». Elles présentent des organes reproducteurs munis de couches de cellules protectrices, une caractéristique qu’on ne trouve pas dans les autres groupes d’algues.

Oui, les algues sont bien des plantes, mais on fait parfois entrer dans ce groupe des cyanobactéries, jadis nommées « algues bleues », dont la plus connue est sans doute la spiruline. Il s’agit d’êtres unicellulaires microscopiques appartenant au règne des bactéries, dont les cellules ne contiennent pas de noyau (ce sont des procaryotes), contrairement aux plantes (qui sont des eucaryotes).

Inversement, tous les végétaux marins ne sont pas des algues : les zostères de l’Atlantique et les posidonies méditerranéennes sont bel et bien des plantes à fleurs !

Cet extrait est issu de l'ouvrage :