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Pourquoi planter des arbres en ville ?


L’objectif premier des plantations d’arbres d’alignement est de décorer les rues et de produire de l’ombre

Leur installation à Paris date en grande partie du XIXe siècle, le long des grandes avenues percées par le baron Haussmann dans le souci d’améliorer la qualité de vie et la santé des citadins. Les essences ont été choisies pour leur capacité de résistance à des conditions difficiles :sols tassés, manque d’eau et de lumière, dégradations... Elles doivent aussi supporter l’élagage et ne pas produire de fruits salissants ou toxiques.

Les arbres décorent agréablement le paysage urbain. Les espèces les plus appréciées en France sont le platane, le marronnier d’Inde et le tilleul. Dans des villes au climat plus chaud, au sud de notre pays, on plante souvent des palmiers. Ces espèces répondent le mieux aux critères esthétiques des époques auxquelles elles ont été plantées.

En outre, les arbres fournissent une ombre dense en été, très agréable notamment lors des épisodes de fortes chaleurs. Leur feuillage arrête une grande partie des rayons du soleil et rafraîchit ainsi les promenades des citadins. De plus, hors de leur ombrage, le bitume emmagasine de la chaleur qu’il restitue la nuit, rendant l’atmosphère de la ville étouffante. Ce phénomène crée ce qu’on appelle « l’ îlot de chaleur urbain ».À l’ombre des arbres, ce phénomène n’a pas lieu. Grâce à eux, la ville ne monte pas trop en température le jour et peut se refroidir la nuit, rendant les canicules plus supportables et, pour les personnes de santé fragile, moins meurtrières.

Faut‑il planter plus d’arbres dans les villes ?

Plus il y a d’arbres dans une ville, plus c’est bénéfique pour la qualité de l’air et la température atmosphérique. Cependant, certaines espèces sont à privilégier par rapport à d’autres qui auraient des propriétés moins avantageuses et pourraient même aggraver le phénomène de pollution atmosphérique. À Los Angeles, ville très polluée des États‑Unis, les eucalyptus plantés en trop grand nombre émettent d’importantes quantités de composés volatils qui, mélangés aux gaz d’échappement, conduiraient à la formation d’ozone, gaz toxique qui provoque des troubles respiratoires. À Atlanta et Saint‑Louis, les chênes ont également été rendus en partie responsables de la mauvaise qualité de l’air. Néanmoins, de nombreuses espèces émettent beaucoup moins de composés volatils que les eucalyptus et les bienfaits de leur présence contrebalancent grandement les inconvénients.

Enfin, les arbres contribuent à assainir l’air en aspirant une partie des polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre. Pour vivre et croître, par exemple, ils absorbent du dioxyde de carbone, gaz largement responsable du réchauffement climatique. Les arbres à feuilles caduques, en particulier, jouent un rôle dans l’absorption des composés organiques volatils (COV)oxygénés. Ceux‑ci sont produits par la combustion d’hydrocarbures ou d’autres composés chimiques émis par les transports ou l’industrie et considérés comme cancérigènes ou mutagènes. Les arbres sont donc très utiles pour la santé humaine.

Cet extrait est issu de l'ouvrage :

Où se cache la biodiversité en ville ?
Où se cache la biodiversité en ville ?

90 clés pour comprendre la nature en ville

La crise sanitaire liée à la pandémie a fait prendre conscience aux citadins de leur besoin de nature, même au cœur des quartiers les plus urbanisés. 

Heureusement, la nature est de plus en plus présente en ville, non seulement parce qu'on y plante arbres, arbustes et fleurs, mais surtout parce que la gestion des espaces verts devient plus écologique. De ce fait, des végétaux et animaux inhabituels profitent de ces lieux. À côté de nos espèces horticoles et domestiques, on peut aussi parfois observer des espèces sauvages. Certaines d'entre elles s'adaptent, d'autres pullulent, beaucoup nous surprennent... 

Comment concilier urbanisation et préservation de la biodiversité ? La faune est-elle responsable de la crise sanitaire ? Le changement climatique va-t-il modifier la biodiversité dans les villes ? Comment peut-on lutter contre l'artificialisation des sols ?

Les réponses aux 90 questions de ce livre permettent de comprendre la nature en tant que milieu complexe, centre d'intérêt pour le naturaliste, le chercheur et le gestionnaire ainsi que pour le citadin, qui souhaite s'impliquer dans les programmes de science participative.

Les bénéfices des espaces naturels urbains, comme l'abaissement de la température ambiante ou l'épuration de l'air, de l'eau et du sol sont nombreux, d'où l'intérêt d'imaginer une ville écologiquement durable. Préservons cette biodiversité qui nous est si précieuse...aussi en ville. 

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