La nuit, les araignées s’introduisent dans notre bouche. On en avalerait ainsi plus d’une dizaine tout au long de notre vie… FAUX !

Comme beaucoup d’autres affirmations, celle-ci est souvent rapportée par oral ou par écrit ; elle aurait d’ailleurs une source datant d’une trentaine d’années, en particulier parmi les internautes, mais en réalité, elle semble bien être partie d’une donnée médiatique non vérifiée… mais bien diffusée ! Ce serait une légende inventée de toutes pièces et propulsée par une journaliste dont on ne retrouve aucune trace, basée sur des références scientifiques inexistantes. Cherchons à expliquer pourquoi cette idée n’a pas de fondement biologique !

Il est vrai qu’un petit nombre d’espèces d’araignées fréquentent les habitations, et que la plupart d’entre elles ont plutôt une phase d’activité de chasse ou de reproduction principalement nocturne. C’est pourquoi, lors de leurs déambulations, pendant notre sommeil, un passage sur notre couette, notre drap ou notre corps est tout à fait possible, comme sur n’importe quel autre support rencontré dans le lieu exploré, que ce soit un mur, le sol, un lavabo, des rideaux… Alors imaginons — attention, sans crainte — qu’une araignée se déplace sur notre visage, trouverait-elle dans notre bouche la nourriture qui lui convient ou un éventuel partenaire ?

Ceci est vraiment fort peu probable, d’autant plus que la façon la plus naturelle de dormir, c’est la bouche fermée ! Ce que font la grande majorité des gens.

De plus, pensez-vous qu’une araignée, dont la vision nocturne lui permet de reconnaître une proie ou une partenaire, et qui perçoit de manière très fine les vibrations, les déplacements d’air et les odeurs, soit attirée par des vrombissements sonores qui ne ressemblent en rien aux mouvements d’une proie éventuelle ?