L’hypothalamus est une structure paire qui, avec l’hypophyse (glande endocrine impaire), est le chef d’orchestre des fonctions végétatives : métabolisme, croissance, faim et soif, rythme circadien, thermorégulation, stress et reproduction (figure 1).

L’hypothalamus est idéalement situé pour recueillir les afférences issues du tronc cérébral, et donc de tout l’organisme, et pour commander les systèmes sympathiques et parasympathiques vers les viscères. Mais, grâce à l’hypophyse, il peut aussi envoyer dans le sang un certain nombre de messages hormonaux, dont ceux liés à la nutrition : l’α-MSH ou mélanotropine, qui est anorexigène, l’hormone adréno-corticotrope (ACTH, hormone du stress et du réveil) et la vasopressine (hormone antidiurétique).

À l’intérieur de l’hypothalamus, l’interaction de quatre noyaux (parmi une douzaine) régule la balance énergétique, entre une voie orexigène et une voie anorexigène1. On savait depuis longtemps (Hetherington & Ranson, 1939) que l’hypothalamus abritait un « centre de la faim » et un « centre de la satiété », dont la lésion entraîne, respectivement, un défaut d’alimentation ou une surconsommation (Le Magnen, 1983 ; Orsini, 2003 ; figure 2).