Les références esthétiques et les techniques, tant horticoles qu’agronomiques,ont certes évolué avec le temps, mais quelques principes généraux d’organisationdemeurent.
On les retrouve chez la majorité des auteurs, depuis l’Antiquitéjusqu’à nos jours. Au XVIIe siècle, La Quintinie dans Instruction pour les jardinsfruitiers et potagers énumère et développe les conditions que doit remplir un bonjardin potager ou potager-fruitier. Il retient sept « considérations » qui, de sonpoint de vue, ont chacune leur importance. La première est que la terre soitbonne et « quelle qu’en puisse être sa couleur », comme il le précise. La deuxièmeest liée à la situation et à l’exposition. Puis suivent la facilité « de l’eau pour lesarrosements » et la planimétrie du terrain, qui doit avoir une pente faible. Lacinquième considération est relative au dessin même de ce potager, afin qu’il soitagréable à la vue, avec une « entrée bien placée ». La sixième est qu’il soit clospar « des murailles » assez hautes. La dernière préconise que ce potager, dontla vue de la maison « n’est pas toujours à souhaiter », en soit néanmoins peuéloigné et surtout commode d’accès. Retour ici sur le premier point.