La densité d’une espèce animale sur une zone donnée dépend souvent desressources alimentaires disponibles. Quand celles‑ci sont très disséminées,les individus, ou les groupes, ont également tendance à se disperser, et àtenter de s’accaparer un territoire duquel ils chassent tout autre congénèreafin de se réserver ces ressources.

La conquête, le marquage et la défensed’un territoire entraînent une communication parfois très complexe.

Le marquage olfactif chez les mammifères
La plupart des mammifères territoriaux déposent des marques odorantesen des points déterminés autour du territoire, servant en quelque sorte debornes-frontières. Il peut s’agir selon les espèces de sécrétions de diversesglandes, de déjections ou d’urine.
Par exemple, les antilopes comme le grand koudou (Tragelaphus strepsiceros)utilisent les sécrétions de glandes situées près des yeux en frottantleur tête sur les buissons et les hautes herbes. Le tenrec (Echinops telfairi),une sorte de hérisson endémique de Madagascar, dépose de la salive surl’endroit à marquer, dont il renforce l’odeur en y ajoutant celle de son corps,se grattant alternativement le flanc avec sa patte avant de la frotter dansla salive. Les galagos (Galago ssp.), petits primates arboricoles d’Afrique,urinent sur la paume de leurs mains et s’en enduisent ensuite la plante despieds. En grimpant aux arbres, ils laissent derrière eux des traces odorantes.