Des cinq sens, la vue et l’ouïe jouent clairement un rôle majeur chez les oiseaux. D’un point de vue anatomique, l’oeil des oiseaux a plus à voir avec celui des reptiles qu’avec celui des mammifères : il est fixé au crâne par un anneau cartilagineux.
De forme plus plate que le nôtre, l’oeil des oiseaux offre paradoxalementune plus grande profondeur de champ : des objets proches comme lointainsapparaissent nets simultanément. On considère que leur vision est au moinsaussi performante que celle des primates. Leurs yeux sont très développés. Parexemple, ils représentent 15 % de la tête chez l’étourneau. Les yeux des rapacessont même nettement plus grands proportionnellement que les nôtres. À l’exceptiondes rapaces nocturnes, les yeux des oiseaux sont disposés de chaque côtéde la tête, en position latérale, comme les chevaux, plutôt que frontale commechez l’homme. Cette disposition offre un champ de vision panoramique, ce quiest utile par exemple pour détecter un prédateur à l’approche. Le revers de lamédaille est que les oiseaux ont une capacité plus limitée à apprécier lesdistances : leur vision est essentiellement monoculaire,c’est-à-dire que les images de chacun de leurs yeux serecoupent peu. Or, les distances ne peuvent êtrecorrectement estimées que pour des objets situésdans la portion du champ visuel communeaux deux yeux (stéréoscopie). Les rapaces aux deux yeux (stéréoscopie). Les rapacesnocturnes ont quant à eux les yeux en positionfrontale comme nous : la stéréoscopie leurpermet de déterminer précisément la positionde leur proie lorsqu’ils fondent dessus.Les autres espèces doivent donc compenserleur handicap par des mouvements de la tête endirection de l’objet.