Les modalités d’accouplement sont loin d’être banales chez les araignées maistout d’abord distinguons le mâle de la femelle. Il existe souvent un dimorphismesexuel de taille, les mâles étant généralement plus petits que les femelles, voirejusqu’à une longueur de corps de cinq à dix fois inférieure, mais ce n’est pas lecritère primordial.
La distinction sexuelle se fait grâce aux pédipalpes. Chez la femelle, les extrémitésde ces appendices sont fines, tout comme celles des autres paires de pattes.Chez le mâle, elles s’élargissent et se creusent pour y loger une sorte de bulbeappelé « bulbe copulateur », qui a l’aspect d’un gant de boxe au stade juvénile.C’est seulement au moment de la mue adulte de l’araignée que les bulbes apparaîtrontréellement dans leur complexité plus ou moins marquée. Ces bulbesvont servir lors de l’accouplement. Les mâles des araignées possèdent une dispositionpresque unique dans le monde animal : un organe d’accouplement entièrementséparé de l’organe génital.
Et le premier acte du mâle, une fois adulte, sera de remplir ses bulbes qui sontvides au sortir de sa dernière mue car le stock de spermatozoïdes est situé dansses organes génitaux abdominaux et ne passe pas par voie interne. Commentva-t-il procéder ? Il commence par émettre quelques fils de soie pour former unepetite toile dite « spermatique ». De dimension variable, celle-ci sert à déposerles gouttelettes de sperme émises au niveau de la fente génitale. Certains mâlesutilisent parfois juste des fils existants sur le bord des pièges de femelles. Leremplissage des bulbes se fait au contact de ces gouttes déposées sur la toile, parcapillarité. Une fois remplis, ces organes, complémentaires des organes sexuelsfemelles, sont opérationnels.