Les principaux accidents rencontrés dans les vignobles sont de nature physique, si l’on met de côté les autres calamités que sont les agressions biologiques des parasites et ravageurs, les dégâts chimiques dus à la pollution (ozone, soufre), ou les coulure (absence de fécondation et de fruits) et millerandage (présence de petits raisins parthénocarpiques sans fécondation accomplie) climatiques (essentiellement dus à des températures basses inférieures à 14 °C avant et pendant la floraison) avec aussi des effets d’ordre physiologique.

On en retiendra ici quatre types : blessures physiques dues au dysfonctionnement des outils de culture(charrues en bout de rang, outils interceps), chaleur et brûlures, gel (printemps, automne, hiver), dégâts d’orage (vent, fortes pluies, foudre et surtout grêle).

Les températures élevées supérieures à 40 °C (plus fréquentes avec le réchauffement climatique)provoquent échaudage sur feuille et brûlure sur raisins en cas de surexposition ou d’opérations en vert par forte chaleur. Il faut noter que le choix du cépage permet d’atténuer le risque d’échaudage. On a pu par exemple observer dans la Bekaa au Liban, que le Marselan était assez tolérant, les Primitivo ou Grenache assez sensibles, et le Sauvignon sensible. Le choix de l’architecture de la vigne, comme celle de la lyre, permet quant à elle de protéger le raisin, tout en le dégageant du feuillage, tandis qu’une orientation des grappes vers l’est ou le nord limite les brûlures.