Les oiseaux abandonnent facilement leurs oeufsmais rarement leurs poussins.
Il ne faudrait pas toucher un petit trouvé dans la naturesous peine que ses parents ne l’abandonnent. Même chez lechevreuil, le cerf ou le lapin, l’abandon demeure exceptionnel.Chez les oiseaux, c’est plus simple encore : les parentsn’abandonnent jamais leurs petits, même si on les touche ! Ila été évoqué l’idée qui demeure spéculative que les oiseauxne sentiraient pas les odeurs humaines. En réalité, le risqued’abandon est proportionnel chez les oiseaux au risque demortalité pour l’adulte et de l’investissement déjà consentidans la reproduction. Ainsi, un oiseau dérangé durant laconstruction du nid l’abandonnera plus facilement que s’ilcouve et, a fortiori, que si les petits sont déjà éclos. En casd’abandon, certaines espèces entreprennent une ponte deremplacement, à condition que la saison de nidification nesoit pas trop avancée. Elle produira généralement moins dejeunes à l’envol. Si vous avez des nichoirs, il faut donc éviterde déranger les oiseaux tant que les petits ne sont pas éclos.
En accédant au nid des oiseaux, nous laissons des tracesvisuelles et olfactives dont peuvent tirer bénéfice les prédateurs.En Amérique du Nord, les principaux prédateurs desnids sont, aux hautes latitudes, les mammifères, aux basseslatitudes, les serpents, et plus localement les rongeurs etles corvidés. Dans nos forêts, ledanger émane d’ailleurs autantdes mammifères, comme lamartre ou l’écureuil, que desoiseaux, comme la corneillenoire, le geai des chênes, la busevariable et le pic épeiche. Cedernier accède facilement auxnids des passereaux cavicoles,comme les mésanges qui utilisentsouvent leurs anciens nids pournicher ! Sur les îles naturellementdépourvues de mammifères prédateurs,les goélands notammentpeuvent occasionner des dégâtsimportants aux nichées. En Europe, les ongulés comme leschevreuils, le cerf, le sanglier (pour les nichées au sol) et lesserpents sont des prédateurs occasionnels.