Le corps et les sens
Commençons notre exploration par le haut du corps, et plus précisément l’œil ! Cet organe performe particulièrement chez les oiseaux, dont les performances visuelles leur permettraient de percevoir le champ magnétique terrestre.
Un peu plus bas, le nez, associé à l’odorat. Roland Salesse nous en dévoile tous les secrets dans son ouvrage Faut-il sentir bon pour séduire ? et nous explique de vive voix le rôle des odeurs dans notre société.
Après la vue et l’odorat, comment ne pas évoquer le goût, ce sens si particulier dont les mécanismes nous sont expliqués dans Le goût, une affaire de nez ? Saviez-vous par exemple que le goût évolue tout au long de notre vie ? Après tout, qui n’a jamais refusé un aliment étant enfant, pour mieux en apprécier les saveurs une fois adulte ?
On associe souvent l’alimentation et le goût. Ce dernier n’est toutefois pas le seul sens à entrer en jeu lorsque nous mangeons. Une expérience autour de la dégustation de vins, a par exemple montré que la vue occupait une place prédominante dans la perception des saveurs. Des étudiants en œnologie ont été invités à déguster un vin blanc, puis un vin rouge, qui était en fait le même vin blanc, coloré en rouge. Les dégustateurs, non informés de la supercherie, ont décrit le deuxième breuvage avec des termes consacrés généralement aux « vrais » vins rouges !

Le cerveau
C’est ainsi que parfois, on peut se faire « tromper » par notre cerveau ! Et c’est bien lui qui joue un rôle essentiel dans notre alimentation. Du choix des repas à l’appréciation des aliments, en passant par les fonctions motrices qui nous permettent de nous alimenter, la neurogastronomie nous informe sur tout ce qui touche à l’action de se nourrir et nous permet de comprendre notamment ce qu’il se passe dans notre cerveau quand on a faim ou soif, ou comment se construisent nos préférences alimentaires. Ce concept nous est expliqué dans Le cerveau cuisinier.
Si le cerveau tient une place majeure dans notre alimentation, il a également une place primordiale dans les capacités cognitives, notamment des oiseaux. Ces derniers sont ainsi capables de se souvenir de la localisation de leurs caches de nourriture, grâce à une mémoire spatiale développée.

Une nature incroyable
Cette faculté n’est que l’une des innombrables capacités extraordinaires que l’on retrouve chez les animaux. Ainsi, le corps de certaines espèces est adapté pour une technique de déplacement qui fait de nombreux envieux : le vol. Dans leur ouvrage Le vol chez les animaux, Vincent Albouy et Jacques Blondel nous en révèlent tous les mystères, et nous apprennent que voler n’est pas réservé aux oiseaux. Certains animaux sont ainsi capables de se projeter et de planer. C’est le cas de quelques poissons, lézards, serpents ou encore grenouilles.
Ces dernières, en termes de propriétés du corps hors du commun, ne sont pas en reste ! La couleur de la peau des rainettes varie par exemple selon la météo ! D’autres animaux ont eux aussi une robe qui correspond à leur environnement, leur permettant de se camoufler. C’est le cas du zèbre, dont les rayures lui permettent de se fondre dans la végétation et d’empêcher d’être repéré individuellement au milieu des membres du troupeau.
Ces exemples témoignent du génie de la nature, qui n’a pas fini d’inspirer l’homme pour innover. Jean-Philippe Camborde présente dans son ouvrage Biomimétisme 34 exemples de démarches bio-inspirées. Divers domaines sont couverts, dont le biomédical, qui s’appuie sur l’étude des muscles des ours en hivernation pour imaginer des solutions permettant de limiter voire de stopper une atrophie musculaire rencontrée dans une pathologie humaine ou chez les personnes âgées.

Prêts à vous « jeter à corps perdu » dans ces lectures inspirantes ?